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L'approche holistique de la santé

En Polynésie, chaque être vivant est considéré comme le résultat de la relation d'une infinité d'éléments. Comme toute chose dans ce monde, ces relations varient, en qualité et dans le temps, et l'être vivant qui dépend d'elles varie aussi à tout instant.

La santé est considérée comme le reflet de l'harmonie de ces éléments. Elle est donc un état d'équilibre sans cesse modifié, ajusté, pour s'adapter aux modifications des relations.

Une plante est le résultat des relations, toujours changeantes, entre le sol, l'air, l'eau, ainsi que les insectes qui la pollinisent, les animaux qui la consomment, etc.

Chaque être humain est traditionnellement considéré comme le produit des relations de ses parents biologiques, de ses éventuels parents adoptifs, de la famille et des ancêtres de chacun de ses ascendants, des personnes qui l'ont élevé, nourri et qui l'entourent tout au long de sa vie, de la terre où il vit, de l'air qu'il respire, des pensées qui l'environnent, etc.

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La vie est un océan de relations

Dans la pensée polynésienne, le monde spirituel est aussi important que le monde physique, et il n'en est pas séparé.

La maladie ou le mal-être sont ainsi considérés dans toute la zone du Pacifique comme un problème relationnel avant tout. Relation à un ancêtre, relation à un parent ou à un proche, relation à un lieu ou à un animal, relation au temps... Toute relation peut être la source d'une joie ou d'un souci.

De même, la guérison fait entrer en jeu de nouvelles relations (au praticien-soignant, à la plante-médicament, par exemple) ou résulte d'une modification d'une relation existante (à une plante pour une allergie, à un événement pour un traumatisme, à un sujet donné pour une angoisse, etc.). Cette guérison n'est pas un retour à l'équilibre, elle est la capacité retrouvée à créer un équilibre dynamique au sein des relations.